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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/241

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cela, c’est différent, je le sais, ou au moins, je crois le savoir.

Il hésita, puis reprit :

— Je ne vous parle pas volontiers du temps où j’étais en Bretagne, ma mère ; l’histoire serait longue et triste à vous raconter… !

Mme de Clare l’interrompit une seconde fois.

Elle paraissait suivre une idée depuis le commencement de l’entretien : une idée qui l’occupait sans cesse et qu’elle n’exprimait jamais.

— Si la jeune fille n’est pas ce que nous pensions, dit-elle, raison de plus pour que cette comédie ait une fin : elle a trop duré.

— Ma mère, répliqua Georges, vous n’appeliez pas cela une comédie, il y a trois mois. Clotilde et moi, nous nous aimons.

Peut-être que Mme de Clare n’avait pas entendu.

Ce fut du moins comme si Georges n’eût rien dit, car elle reprit d’un ton de parfaite indifférence :

— Mon cher enfant, vous n’irez plus à l’hôtel Fitz-Roy. Georges la regarda d’un air étonné et dit :

— Avez-vous bien réfléchi à ce que vous me de-