Aller au contenu

Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/257

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Ah ! fit Albert.

— Et je vais la rejoindre de ce pas, ajouta Georges. Je dois vous faire savoir, mon frère, que, par suite d’événements… de difficultés de famille, mon mariage avec Mlle de Clare est rompu…

— Rompu ! répéta Albert comme un écho.

Angèle le dévorait des yeux. Georges acheva :

— Ce qui me rend ma liberté pour d’autres engagements, pris avant qu’il fût question de cette union. Je suis content d’avoir recouvré ma liberté… Au revoir, Albert.

Cette fois, ce dernier lui tendit la main. Une nuance rosée venait de monter à sa joue.

— Si vous aviez quelque différend avec la famille de Mlle de Clare, dit-il pourtant, vous me pardonneriez de n’être point de votre côté. Je vous en préviens, mon frère. Je suis content aussi ; mais si vous avez mal agi en cette affaire, Mlle de Clare aura en moi un défenseur.

Il se ranimait à vue d’œil.

Georges lui secoua la main en souriant et vint prendre congé de sa mère, qui lui dit :

— Il semble que la vie revienne en lui. Que Dieu