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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/288

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Il pouvait être dix heures du matin quand Pistolet, sur l’ordre du docteur Lenoir, emmena Tardenois, Larsonneur et les autres pour les lancer sur la piste des Habits-Noirs.

Une heure après, arrivèrent Georges et Lirette, qui n’avaient plus trouvé Clotilde dans la baraque d’Échalot.

Pour la première fois depuis bien des années, il y eut dans la maison d’Angèle une scène de bonheur, une scène de famille.

On n’avait encore, en somme, aucune raison de s’inquiéter pour Clotilde, et Lirette apportait en entrant ici de tels motifs d’espoir qu’on la reçut comme une providence.

Elle était le salut d’Albert puisqu’elle brisait le lien qui attachait Georges à Clotilde ; elle était aussi la promesse d’une ère nouvelle au point de vue de la fortune et de la sécurité légale, puisque, vivant témoignage, elle pouvait certifier l’existence des actes qui constataient l’état civil de la duchesse et de son fils.

C’était une autre existence qui commençait. Angèle, ramenée au bien par l’espoir, ne voulait plus ni subterfuges ni ambages ; elle aimait ses