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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/290

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Angèle s’était levée.

Mme la comtesse vint à elle d’un pas délibéré en ajoutant :

— Vous voyez, nous sommes en costume de voyage… Bonjour, prince… Chère duchesse, Georges nous a fait connaître hier l’aimable intention que vous aviez eue de venir à l’hôtel Fitz-Roy pour signer au contrat.

— En effet, je le voulais, dit Angèle qui pensa tout d’un coup à Albert.

Pour maintenir le projet de mariage en changeant d’épouseur, il fallait gagner les bonnes grâces de Marguerite.

Elle tendit sa main la première.

Marguerite la secoua cordialement. Vous eussiez dit en vérité les deux meilleures amies du monde.

Marguerite reprit :

— C’est vous qui nous teniez rigueur, cousine. Nous avons considéré cette bonne parole comme un premier pas, et vous voyez notre empressement à risquer le second. Malgré les très grosses affaires qui sont tombées sur nous aujourd’hui, j’ai dit à la famille : « Je ne partirai pas sans voir Angèle… » Permettez-moi de vous présenter M. le