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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/291

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comte de Comayrol, un des témoins de notre Clotilde.

M. le comte de Comayrol salua. Il était botté et harnaché comme pour faire le tour d’Europe. On s’assit. Lirette se tenait à l’écart, effrayée sans savoir pourquoi. Georges n’essayait même pas de dissimuler son malaise. Était-ce l’heure de l’explication ?

Mais toute cette glace fut brisée du premier coup. Marguerite rapprocha son fauteuil de celui d’Angèle.

— Il y a quelque petite chose, lui dit-elle à voix basse, et vous vous en doutez bien. Vous aviez donné pouvoir à maître Souëf, et certes, nous n’en demandions pas davantage ; mais ce contrat est provisoire dans l’idée de maître Souëf lui-même, et le mariage n’ira pas tout seul. Est-ce que vous ne causeriez pas volontiers un instant en tête à tête avec moi, ma belle cousine ?

— Très volontiers, au contraire, répondit Angèle vivement, j’ai moi-même à vous parler d’une certaine circonstance…

— J’en étais sûre ! s’écria Marguerite en riant bonnement. Comme on a tort de ne pas se voir et s’entendre !… Georges, mon cher enfant, pardon-