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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/297

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collet qui prend les alouettes. Nous avons besoin d’elle et nous l’aurons. Du côté du jardin, au contraire, ah ! vous êtes libre comme l’air !…

Elle se leva et vint ouvrir une des croisées.

— Seulement, ajouta-t-elle, c’est un jardin de prison que vous avez là. Il n’y a qu’une seule fenêtre là-bas, derrière les arbres… Et en vérité, j’y vois quelqu’un !

La duchesse se leva vivement et ouvrit la bouche pour appeler à l’aide. Marguerite riait.

— Regardez bien auparavant, dit-elle.

— Jaffret ! murmura Angèle en reculant.

— Le bon Jaffret ! appuya Marguerite avec onction. Et il a apporté ses bouvreuils !

Jaffret donnait, en effet, la becquée à ses favoris, et, à travers l’espace, sa voix exercée se fit entendre, chantant :

— Huick ! huick !… rrriki ! huick !

— Bonjour, filleule ! dit une autre voix sous la croisée même. Menons les choses rondement, ma mignonne, le chemin de fer n’attend pas, et dehors il fait un froid de loup !