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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/319

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trée, ici à droite… Est-ce que ça va finir aujourd’hui ou demain, cette affaire-là ?

— Encore dix minutes.

Elle examina la façade et s’orienta. Les fenêtres du boudoir où avait eu lieu sa conversation avec Angèle restaient éclairées. Marguerite les désigna du doigt et dit :

— Dressez l’échelle là.

— Et après ?

— La fenêtre de gauche est restée entrouverte ; celle où vous avez vu Angèle tout à l’heure…

— Est-ce que c’est Angèle qu’on va régler ?

— Non !… ce sera un malade ou celui qui n’a qu’un bras. Vous savez bien, l’un ou l’autre : il ne faut qu’un coup.

— Un bon !… Et après ?

— La clef des champs, et à minuit, rue de Bondy, au rez-de-chaussée : le coffret !

Cadet-l’Amour eut un grognement joyeux.

Derrière son arbre, le Manchot tendait l’oreille.

Dans le boudoir où elle était restée seule, Angèle, en rouvrant les yeux, vit quelqu’un agenouillé auprès d’elle.

— Abel ! c’est Dieu qui vous envoie ! fit-elle, en