Aller au contenu

Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/341

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Sacré tonnerre ! gronda-t-il, je me suis trop égayé avec lui, l’autre nuit ! Et encore, je l’ai piqué de travers, nom de nom, de nom d’imbécile !

La figure horriblement lacérée de Clément lui sauta aux yeux comme un vertige, et le sang de ses veines se figea. Sa gorge avait déjà le rauquement de la bête aux abois.

Il fit effort de nouveau pour remonter à tout risque, malgré le bruit de pas et de voix qu’il entendait dans le boudoir même, malgré le cadavre accusateur qui l’attendait en haut, criant le flagrant délit.

Mais il n’eut pas le temps, la voix d’en bas, qui s’étranglait aussi, mais dans un spasme joyeux, dit :

— Ah ! mais non, maman, non, non, non ! c’est moi qui veux te manger, je ne te laisse pas aux autres !

Et l’échelle, violemment tirée de côté, glissa contre le mur, pendant que la voix ajoutait :

— Saute, marquis !

On se ruait du corridor dans le boudoir où le premier cri fut poussé à la vue du corps de Clotilde étendu la face contre terre, et qui fut pris, comme