Aller au contenu

Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/346

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ont beau être innocents, nous serions ramassés… Vieux bijou, tu pèses lourd !

Quand ils entrèrent dans la petite cour, le jardin s’emplissait déjà de pas et d’appels. On y était en pleine chasse.

Le premier soin du Manchot, avant même de souffler, fut de fermer la porte en conscience, après quoi, il força des petits cailloux dans la serrure.

— Ça y est, Adèle, dit-il ensuite, ancienne drogue, on ne t’en veut pas, tu sais… Écoute ! les voilà ! ils brûlent… J’ai de la chance que tu ne peux pas hurler !

On entendit, en effet, de l’autre côté du mur, des voix qui disaient !

— Une porte !

— Oui, mais condamnée.

— Si c’est Cadet-l’Amour, je vous dis que nous ne l’aurons pas, il est bien trop malin !

Et les voix s’éloignèrent. Le Manchot riait de tout son cœur.

— Quant à ça, reprit-il, l’ouvrage était proprement fait ; ils n’ont pas vu seulement que la serrure a été touchée, et, comme il gèle à pierre fendre, tu n’as pas laissé de trace, Adèle, vieux coucou ! Ah !