Aller au contenu

Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/89

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Les yeux du Manchot s’injectèrent, et pendant un instant il s’efforça furieusement, comme la mouche que la toile d’araignée enveloppe de toute part. On voyait son corps tressaillir sous la toile et tous les muscles de sa face travaillaient.

— Ne te gêne pas, reprit l’Amour, je conçois que tu ne voies pas la vie en rose, pour le moment, mais nous n’avons pas fini, fin ! C’est bête de parler à l’Épi-Scié, parce qu’on me rapporte tout. Tu as encore dit que tu irais au parquet nous dénoncer… imbécile ! Tu sais pourtant bien qu’il y a un collier, pris tout juste à la mesure de ton cou… Et tu as dit encore que tu me planterais ton couteau dans le ventre la prochaine fois que je te commanderais pour « régler » quelqu’un ou quelqu’une… maladroit ! Est-ce que tu n’as pas un petit bout de corde ici ?

Son regard fit le tour du galetas.

— Tu bois trop, dit-il, tu bois tout ! A-t-on idée d’un endroit où il n’y a pas même un bout de corde ?

Il déboutonna sa houppelande pour prendre la bouteille clissée, dont il renversa le goulot dans sa bouche, après avoir toutefois déclaré :