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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/98

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coque et grandir à la hauteur des arbres les plus beaux de la forêt vierge qu’ils abritent sous leur ombrage ! J’aimerais mieux posséder le secret d’une famille tranquille et retirée dans son ancien manoir à la campagne, au lieu d’être mélangé tout à coup dans les suites d’une grande machine à décors, comme le vieux Francesco au troisième acte du Faux Ermite de l’Etna. C’est dangereux, quoique avantageux ! Et ça devrait engager la jeunesse par mon exemple à la bonne conduite et tranquillité, puisque, à la longue, me voilà qui vas profiter d’un tas de canailleries sans avoir jamais manqué à l’honneur !

Il fit quelques pas dans sa cage étroite, le jarret tendu et la tête haute, puis le triomphant éclat de son front se couvrit d’un nuage.

— Quant à connaître bien au juste le secret, reprit-il, ça n’y est pas encore, mais la démarche de M. Tupinier, surajoutée à mes calculs, y jette un demi-jour qui fait que… dame ! c’est sûr que je n’y vois encore goutte… Et pourtant, ça saute aux yeux, qu’il y a une conjoncture particulière dans la circonstance… ah ! nom d’un cœur ! si j’avais reçu les premiers éléments d’une meilleure éducation première…