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Page:Féval - La Bande Cadet, 1875, Tome II.djvu/99

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Il tapa violemment sur son portefeuille gras et déplia de nouveau le fameux papier qui entretenait, dans son imagination romanesque, et cela depuis tant d’années, tout un monde d’espérances.

Il lut :

— Pétrat sube ondessimat… Pétrat, c’est bien sûr le nom de l’individu… Quel individu ? Faudrait la subtilité de Similor pour s’en rendre compte… Est-ce de l’italien ou du chinois ? Nantanket ! comme disait le bas-breton dans le Spectre de Concarneau où Laferrière jouait si mignonnement le noyé… sube ? dame ! vas-y voir ! ondessimat… ou bien Onde et Simat, l’homme et la femme ? cherche ! Fili hitaire… on dirait presque du français, ça !… Siam… les jumeaux en venaient… Regomme domusse hantait Jeanne Huam… ça se comprend, que diable ! ils s’aimaient, ces deux-là. Kuhéritez… La succession de Clare, parbleu ! « héritez ! » Moi, je ne demande pas mieux, d’abord ! mais la manière… Ah ! nom de nom ! c’est pas l’embarras, j’en ai mal à la tête ! Savoir s’il faut se mettre au lit ou réveiller la petite pour tenir conseil ensemble nous deux. Ça la regarde encore plus que moi, puisqu’elle est l’enfant ravie par les bohémiens dans la montagne. Je vas toujours l’appeler.