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Page:Féval - Le chevalier ténèbre, 1925.djvu/151

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nuer. Il était, au milieu de ces campagnes royalistes, comme une vedette de l’armée républicaine ; et, plus d’une fois, ses avis amenèrent des colonnes de Bleus par-delà les marais et dans le voisinage du château.

Les paysans étaient fortement irrités contre lui ; mais Sainte était si bonne ! Souvent elle avait recueilli et soigné de malheureux Chouans blessés ; plus souvent, les femmes de ceux qui étaient dans les bandes avaient dû à sa générosité le pain quotidien de leur famille. Le docteur, en ces occasions, ne mettait nul obstacle à sa bienfaisance. Il adorait sa fille, et se reposait de ses haines dans le spectacle de la perfection de Sainte.