Aller au contenu

Page:Féval - Les Habits noirs, 1863, Tome II.djvu/178

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Si je connaissais le vrai de votre situation, je pourrais vous être beaucoup plus utile. »

M. Lecoq contemplait d’un œil admiratif le papier illustré par la belle et large écriture de notre ami Piquepuce. Il souriait. Il prit la pelote de cire, l’examina et murmura : « Cocotte est aussi un bien joli sujet ! »

Le pavillon acoustique qui était à sa gauche soupira de nouveau et lui dit à l’oreille :

« M. le baron Schwartz est au cabinet.

— Dans une petite minute, je suis aux ordres de M. le baron, » répliqua M. Lecoq dans le cornet.

Il se tourna vers le marquis et reprit bonnement :

« Vous me servez, cher monsieur, absolument comme je désire être servi par vous. »

Et comme le gentilhomme rougissait de colère, il ajouta :

« Il est un point que nous devons établir une fois pour toutes…

— Qu’est-ce encore ! s’interrompit-il en saisissant avec impatience l’ivoire qui avait sifflé.

Mme la baronne Schwartz est au boudoir, » lui dit le pavillon.

Il se prit à rire et répondit :

« Dans une petite minute, je suis aux ordres de Mme la baronne.

— Oh ! oh ! nous avons une baronne à ces heures-ci ! fit Gaillardbois, » saisissant au vol ce dernier mot.

M. Lecoq répéta au lieu de répondre :

« Il est un point, disais-je, que nous devons établir une fois pour toutes : Ne vous blessez jamais, croyez-moi, de ce que je puis vous dire, j’ai fréquenté un monde qui n’est pas le vôtre et où j’ai pris des habitudes que je ne perdrai point. Je n’ai pas la moindre prétention d’être votre supérieur, ni même votre égal.