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Page:Féval - Les Habits noirs, 1863, Tome II.djvu/190

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« Trois-Pattes ! »

Son visage changea aussitôt. Il se mit sur ses pieds brusquement.

« Résumé, fit-il en offrant à M. de Gaillardbois une poignée de main qui était un congé formel : trois cents louis pour une audience du roi, avec participation à l’affaire qui s’en suivra, et dans votre main le bout de corde que je vais passer autour du cou des Habits Noirs. Cela vous va-t-il ?

— Cela me va, répondit le marquis.

— Alors, vous recevrez un billet pour l’enterrement. Nous nous y verrons. Au plaisir. »


XXX

M. Lecoq.


Au moment où M. le marquis de Gaillardbois sortait par la porte principale, celle qui donnait sur le petit carré roula sur ses gonds, et la tête velue de l’estropié parut à six pouces du sol. Il rampa de manière à mettre ses jambes inertes en dedans du seuil, et quelqu’un ferma aussitôt la porte derrière lui.

M. Lecoq prit un des coussins du divan et le lança à la volée. Trois-Pattes l’atteignit et s’y installa en poussant un soupir de soulagement.

« Vous venez tard, ce soir, monsieur Mathieu ! dit le patron.

— Je n’ai plus mes jambes de quinze ans, répliqua Trois-Pattes, et j’ai fait beaucoup de besogne aujourd’hui. »