Aller au contenu

Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
6
LES MYSTÈRES

vant la table préparée pour le dîner et attendaient impatiemment la venue de leur père.

De temps en temps un pas furtif se faisait entendre dans le corridor, et une étoffe de robe frémissait en frôlant la porte, comme si quelqu’un se fût approché de la serrure pour voir ou pour écouter.

Le vent du soir bruissait au dehors. On voyait parfois passer, comme de noirs fantômes, derrière les carreaux poudreux de la haute fenêtre, les épaisses spirales de la fumée des steamers remontant ou descendant le fleuve ; on entendait le cri triste et cadencé des watermen, tournant le cabestan de leur navire, le lointain grincement de la grue des lightermen (débardeurs) et le murmure plus