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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/13

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lointain encore des mille voitures qui raient incessamment le pavé de Londres.

Ce n’était là rien de bien extraordinaire. Ces sons devaient être familiers aux oreilles des deux sœurs ; mais il est des instants où tout est matière à lugubre rêverie.

Anna et Clary avaient commencé d’abord par s’entretenir gaîment de leur père beaucoup, de Stephen un peu et de ces doux châteaux que les jeunes filles sont si habiles à bâtir sur le sable mouvant de l’avenir ; — puis, la solitude aidant et aussi le monotone concert dont nous avons essayé de décrire les diverses parties, elles s’étaient insensiblement attristées. Un poids leur était venu sur le cœur.