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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/173

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éclair d’indignation, puis se fixa, lourd et sévère, sur le visage du docteur. Un instant, celui-ci soutint bravement ce regard ; mais il y avait dans la supériorité de Rio-Santo quelque chose de fascinateur, d’irrésistible. Moore fronça le sourcil, balbutia un murmure, et finit par baisser les yeux.

Je vous avais donné, monsieur, une mission de confiance, dit Rio-Santo d’un ton de maître ; — je vous avais chargé de secourir Frank Perceval, dont j’avais épargné la vie, vous le savez, volontairement… Au lieu de le secourir, vous avez voulu l’assassiner, sans songer qu’un pareil acte, à part même son inexcusable infamie, pouvait jeter sur moi des soupçons odieux… C’est là un coup hardi,