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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/235

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fait bien des pas dans la vie. Sa muette existence de malheur avait pris fin brusquement. Deux âmes s’étaient trouvées pour accueillir et provoquer les naïfs élans de son âme. L’atmosphère d’ignorance et de morne douleur qui l’avait si long-temps oppressée, venait de laisser passer un rayon du soleil.

Depuis une semaine, elle voyait presque chaque jour lady Ophelia, comtesse de Derby, et Brian de Lancester.

Lady Ophelia lui enseignait doucement la vie. Elle n’avait point essayé de surprendre le secret de Susannah, bien que, douée de cette magique baguette qui est aux blanches mains de toute femme du monde, elle eût deviné du premier coup d’œil qu’il y avait