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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/242

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naissait pas. Susannah était pure, bien que huit jours seulement la séparassent du temps où elle ignorait la pudeur.

L’amour lui avait été une sauvegarde, l’amour et aussi, peut-être, à son insu, ce flambeau divin que Dieu met au fond de toute âme : la conscience. — Mais la conscience le plus souvent n’est que l’austère écho de vertus apprises et d’une morale enseignée. Or, Susannah ne savait rien.

Donc, malgré notre défiance de l’amour qui, en thèse générale, est un assez mauvais conseiller, nous sommes forcés d’appliquer en sa faveur la fameuse règle du droit romain : — Suum cuique. Ce fut lui qui retint Susannah sur le bord du précipice. La religion, l’hon-