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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/241

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femme, elle pût tomber, sans savoir, dans la honte, et entrer de plain pied dans l’infamie.

Elle était, la pauvre fille, victime d’un patient et horrible travail. Bien des femmes que le monde idolâtre et respecte, bien des saintes de salon, bien des anges de boudoir, fussent devenus démons à pareille école. Mais Susannah n’était pas bonne seulement à faire un mondain fétiche. C’était une simple et grande nature, en qui le vice pouvait s’asseoir par trahison, sans jamais entamer l’âme et seulement comme ces usurpateurs d’un jour qui s’asseoient sur un trône et n’ont pas le temps d’en ternir le royal et légitime éclat.

Susannah était pure, bien qu’elle pût regarder sans dégoût la honte qu’elle ne con-