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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/247

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Susannah ne savait pas encore assez pour comprendre en son entier la sereine poésie qu’exhale cet inimitable récit. Ces calmes amours la touchaient, mais non point jusqu’à l’émotion, et les malheurs qui l’avaient accablée naguère étaient trop au dessus de ceux de la famille du ministre pour qu’elle se pût ardemment intéresser à la fin du bail de l’honnête Primrose ou à ses embarras de ménage.

Mais la douleur de cette mère qui pleure sa fille, cette douleur si vraie, si profonde, si simplement et à la fois si habilement rendue par Goldsmith la surprit au cœur. Des larmes lui vinrent dans les yeux. Elle ferma le livre.

Ce ne fut pas tout. Une fois la rêverie commencée, qui sait où s’arrêtera sa course ? —