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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/254

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aimait autant et plus que Brian. Elle aimait tant, que la tendresse de ce dernier dépassant tout-à-coup ses plus délirants espoirs, l’attristait et l’effrayait.

Elle se demandait, elle, la parfaite créature, exquise de corps et d’âme, elle se demandait : — Que suis-je pour être aimée ainsi !

Ce n’était point modestie exagérée, puisque Susannah, fille de la nature, n’avait point appris à se rabaisser par devoir. C’était admiration immense, culte, pour ainsi dire, et persuasion que le monde ne contenait rien qui fût digne du cœur de Brian.

En outre, elle sentait maintenant, et, chaque jour, avec plus de vivacité ce qu’il y avait