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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/343

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— Que je vous raconte un mystérieux événement, milord, qui vint rompre à cette époque la monotonie de ma réclusion… ce fut peut-être un rêve… je n’en eus jamais depuis de si doux, et chacun de ses détails est resté gravé au fond de mon cœur… Long-temps, bien long-temps, lorsque je voulais être heureuse, je fermais les yeux et appelais à moi par la pensée ce rêve ou ce souvenir.

C’était un soir. Ismaïl n’était pas venu dans la partie de la maison habitée par moi depuis deux jours. Je me trouvais au parloir, où je m’étais endormie, la tête sur l’épaule de ma biche Corah. Quand je dormais ainsi, Corah restait immobile durant des heures entières et ne bougeait qu’à mon réveil… Cette fois,