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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/236

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de sa carnation, ses traits fins et auxquels on eût pu reprocher une douceur presque féminine, si l’arc aquilin de ses fiers sourcils n’eût donné à sa physionomie un caractère tout particulier de virilité hautaine.

Nul ne savait son nom. — À Londres, pays du positivisme, les femmes poussent néanmoins fort loin la manie de l’étrange et du mystérieux. Ce bel inconnu, triste, solitaire, et portant sans cesse un vêtement complet de deuil, excita bientôt un intérêt romanesque. Plus d’une noble dame le suivit souvent de l’œil tandis qu’il se perdait dans les sinuosités des allées, et l’on vit parfois, du fond d’un somptueux équipage, quelque blanche coiffure s’incliner doucement, quelque brillante prunelle jeter ses feux alanguis par cette mi-