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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/261

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Fergus aimait. — Un instant, un seul, il voulut se raidir contre ce sentiment inconnu qui envahissait à la fois son cœur et sa tête. Mais il ne lui était pas donné, si fort qu’il fût contre toutes autres atteintes, de combattre l’amour. Ce premier mouvement de résistance fut l’instinctive protestation de sa haine un instant oubliée. Puis la vengeance se tut ; la lutte prit fin et Fergus se plongea tout entier, avec un abandon complet, avec une allégresse folle, dans cette première extase d’amour.

Cette nuit fut comme une révélation de sa vie à venir, vie partagée entre d’herculéens labeurs et de sensuelles délices. Il apprit tout d’un coup ces rêveries passionnées, cette fougue de désirs, cette victorieuse volonté de pos-