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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/262

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séder qui devaient mettre tant de molles jouissances aux intermèdes de ses batailles. Un seul regard avait allumé ses sens et son cœur. Entre l’homme de cette nuit et l’homme de la veille il y avait désormais un abîme.

Et pourtant, parmi ses aspirations enflammées, combien ce premier amour était poétique et pur ! Fergus se donnait tout entier, sans réserve, sans arrière-pensée. Jamais tendresse de page n’eut de plus infinies délicatesses. C’était un servage, c’était un culte. Mais Fergus devait aimer ainsi toujours. Son cœur, inconstant par nature, était à l’épreuve de ces satiétés desséchantes qui sont le propre de l’inconstance. Il devait rester jeune tout en vivant vite et beaucoup ; il devait impuné-