Aller au contenu

Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/310

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

naient des sentinelles, en costume de matelots, qui portaient le coutelas nu à la main.

Le lit de Fergus était placé près d’un sabord, mais il tournait le dos à la lumière et ne pouvait, en ce premier instant lucide, avoir aucune idée du lieu où il se trouvait.

La première figure qu’il aperçut à son chevet le fit douter de la réalité de tout ce qu’il voyait. Cette figure était celle de l’odieux mendiant dont le faux témoignage avait déterminé sa condamnation. Fergus cacha son visage entre ses mains pour chasser cette apparition de triste augure, et fit appel à ses souvenirs. Mais ses souvenirs se mêlaient confusément, et une brume épaisse emplissait sa mémoire. Il avait la vague conscience d’un