Aller au contenu

Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/95

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Manor n’avait garde. Au fond de cette situation bizarre, il y avait un élément réel de terreur, et les moyens bourgeois n’étaient point de mise vis-à-vis d’un importun comme Brian de Lancester. Le comte, après tout, malgré son formel dessein de se raidir, ne savait trop s’il ne devrait point plier en définitive. Il ignorait le fond de la pensée de Brian, et se trouvait dans la position d’un homme qui, les mains liées en face d’un ennemi implacable, le verrait tourner autour de lui et sourire, et danser comme font les sauvages autour du bûcher de leurs captifs, sans pouvoir deviner de quel côté doit partir le trait mortel, sans pouvoir parer, prendre garde ou se défendre.

Brian pouvait pousser l’audace jusqu’à la fo-