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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/96

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lie, mais il y avait de la réflexion dans ses témérités, et, si soudains que fussent ses coups de tête, un calcul rapide et profond les devançait toujours. Ceux qui, en toutes choses, n’aperçoivent que les surfaces, les gens à courte vue, cette congrégation de myopes, en un mot, que l’on appelle le monde, n’étaient point éloignés de penser que Brian, aveuglé par sa haineuse fantaisie, frappait en enfant irrité, au hasard. Mais ici, comme souvent, le monde se trompait. Brian, dès le commencement de la guerre, avait une tactique et un but : tactique étrange, mais merveilleusement habile, but lointain, hors de portée peut-être, mais sans cesse convoité.

Son ennemi, ce n’était point alors son frère