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Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 09.djvu/99

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Lancester ne songeait guère à le surveiller. — Le souvenir évoqué de son amour tout neuf et auquel son cœur ne s’habituait point encore, mettait de la joie et de la rêverie sur ses traits énergiques. Les obstacles et le péril disparaissaient pour lui en ce moment, tant il avait la ferme espérance de briser les uns et de conjurer l’autre. Il souriait doucement à l’image absente de Susannah, et ne tenait compte aucun de la présence de son frère.

— Oh ! oui, je l’aime ! murmura-t-il avec un tel élan de passion que White-Manor éleva son lorgnon pour le considérer mieux. — Je me suis senti vivre pour la première fois en savourant son premier sourire ; le son de sa voix a fait vibrer une corde muette en un coin