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Page:Faguet - Propos littéraires, 2e série, 1904.djvu/8

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4 PROPOS LITTÉRAIRES

emploie ce terrible mol de Raison, elle traduire, en donner la traduction ynot à mot, en m’aidant modestement du contexte, comme on fait dans les classes de quatrième. Je prends tous les passages que M. Krantz cite lui-même (p. lOlj, et, s’il est besoin, chemin faisant, j’en ajouterai quelques autres. On avouera que, puisque ce mot renferme tant de choses, il n’est que juste de voir ce qu’il signifie, d’après ce qui l’entoure, là oii Boileau son sert. Que loujoui-s le bon sens s’accorde avec la rime (1). Boileau vient de blâmer cette démangeaison de sortir de la limite de ses forces qui pousse un homme d’esprit à « faire grand », quand il pourrait faire agréable ; il poursuit en prémunissant les poètes contre cette ivresse de la rime qui entraîne les écoliers loin de leur pensée par la tentation d’un «ffet de consonance. Faites plier la rime à la loi de l’idée ; « au joug de la raison sans peine elle fléchit. » — Raison et bon sens ainsi rapprochés dans un passage de dix vers qui signifie qu’il faut dire en vers ce qu’on veut dire, et non ce que sug- (1) Toutes les eilntions qui suiTronl sont estrailcs do VArt fioctùpie.