( — On est lié, si bien lié
Qu’on ne peut plus se délier !)
— L’amour est mort, l’amour est mort !
— Passe un gros squelette
À masque de truie,
Un autre le suit,
À masque de bouc ;
À eux deux ils mènent
Le ballet fangeux
Des amours malsaines,
Des stupres hideux :
De robes affublé un gras barbu qu’on fesse :
— Je voudrais être femme et m’avoir pour amant,
Je voudrais être femme et m’avoir pour maîtresse
Je m’épuise à rêver d’affreux raffinements,
Je choie mon vice et je déguste ma bassesse…
Je voudrais souffrir et faire souffrir… souffrir,
Subir ! me sentir déchiré comme la terre
Par le soc dévorant d’un autre homme… sentir
Une chair en ardeur écarteler mes chairs !
Je voudrais déchirer de la chair ! Oh, le sang,
Oh, le lait, oh tout ce qui jaillit des mamelles
Martyres… oh, souffrir, faire souffrir, le sang,
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la danse macabre
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