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Page:Fantasmagoriana (tome 1).djvu/159

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les portraits de famille.

nécessaire. Ses prévenances, ses soins, ne s’effaceront pas de mon souvenir ; ils y vivront bien plus encore que les scènes d’effroi que ce château rappellera toujours à ma mémoire.

« Dès le jour de mon arrivée, j’avois aperçu un grand portrait fixé dans le mur d’une salle où j’étois obligé de passer pour aller à ma chambre. Mais trop occupé des objets nouveaux qui, de tous côtés, attiroient mon attention, je ne l’avois pas bien considéré. Cependant, lorsque les deux jeunes frères de mon ami se furent si tendrement attachés à moi, je remarquai qu’en venant m’accompagner le soir dans ma chambre, ils témoignoient une frayeur extraordinaire en traversant la salle où étoit le portrait. Ils se pressoient autour de moi,