Aller au contenu

Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/118

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
112
l’heure fatale.

pour la première fois, confirma l’idée que celle-ci avoit conçue. En cherchant son shawl, elle dérangea un mouchoir qui couvroit ce livre, et vit que la lecture qui probablement occupoit Florentine, avant leur arrivée, étoit le cantique sur la mort. Les trois amies se séparèrent émues et presque éplorées, comme si elles ne devoient plus se revoir.

Amélie et Marie n’en atiendirent qu’avec plus d’impatience l’heure de retourner chez Florentine. Elles l’embrassèrent avec un redoublement de satisfaction ; car leur amie leur sembla plus gaie qu’à l’ordinaire.

« Mes chers enfans, » leur dit-elle, « pardonnez-moi ma maussaderie de ce matin. Abattue par la mauvaise nuit que j’avois passée, je me croyois sur le bord de ma