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Page:Fantasmagoriana (tome 2).djvu/126

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l’heure fatale.

cipitamment. Mon père pensa qu’à l’âge d’adolescence ce penchant bizarre de Séraphine se perdroit de lui-même ; cependant cette époque arrivée, il vit qu’elle resta fidelle à l’étude qu’elle avoit chérie dans son enfance.

« Vous n’avez pas oublié la sensation générale que sa beauté produisit à la cour ; combien de fois les poëtes chantèrent la richesse de sa taille et ses beaux cheveux blonds ; combien de fois ils échouèrent, lorsqu’ils voulurent peindre le caractère particulier et indéfinissable qui distinguoit ses grands yeux bleus ? Je puis le dire, j’ai souvent embrassé ma sœur, que je chérissois avec l’affection la plus vive, uniquement pour avoir le plaisir de m’approcher le plus possible de ces yeux d’une douceur angélique,