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Page:Ferdinand Genissieu - En prenant le thé (1868).pdf/16

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iv
Introduction.

les listes des écrivains de notre temps, listes plus longues et plus confuses que celles des électeurs que le suffrage universel a donnés à la France, car vous n’oublirez pas qu’en France tout le monde vote à tort et à travers, tout le monde noircit du papier, avec ou sans orthographe et se fait imprimer incognito.

Je salue donc notre nouvel auteur, notre ami, M. Ferdinand Genissieu, et, son livre ouvert devant moi, je me plais à tirer l’horoscope de ce livre, qui, pour être un coup d’essai, n’en est pas moins un coup de maître.

Ce n’est point un roman, disais-je tout à l’heure, c’est mieux, c’est plus que cela ; c’est un charmant recueil de scènes intimes, empreintes d’une vive personnalité, animées d’une capricieuse fantaisie, étincelantes de verve et d’esprit, allant tour à tour du rire aux larmes et partout respirant une douce mélancolie, une exquise sensibilité. Ce volume sera formé, pour ainsi dire, de pages détachées une à une des souvenirs de la jeunesse de l’auteur, sou-