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Page:Ferland - La Gaspésie, 1877.djvu/125

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La Gaspésie

braver le Génie du cap Percé, jusques dans son aire inaccessible.

Ce que l’amour de la gloire avait fait entreprendre à ces deux hommes, l’esprit d’intérêt et d’imitation le fit ensuite tenter à beaucoup d’autres ; une fois la marche tracée, la moitié des difficultés s’évanouissait. Les nouveaux venus toutefois crurent devoir prendre la route regardée comme trop facile par leurs devanciers. Tous les ans, quelques jeunes gens allaient enlever les œufs, et ramasser la plume des habitants du rocher.

D’abord la présence de l’homme effrayait si peu les oiseaux, que, pour arriver aux œufs, il fallait pousser la mère hors de son nid. Plus tard, la fréquence des visites avait fini par effaroucher les goëlands et les cormorans, et menaçait de les éloigner de leur antique empire ; heureusement, un règlement, fait par les magistrats du district de Gaspé, a depuis