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Page:Ferland - La Gaspésie, 1877.djvu/57

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La Gaspésie

deux heures de repos, sur les vingt-quatre heures de la journée.

Lorsque le capelan s’éloigne des rivages pour remonter le fleuve, l’abondance de la pêche diminue considérablement ; il faut appâter la morue avec du hareng, et une barge ne rapporte plus guères que deux ou trois cents poissons par jour. C’est, suivant le vocabulaire des Gaspésiens, le temps de la faillette.

Vient ensuite la saison du maquereau, qui, dans ces parages, n’est pas aussi importante que celle de la morue. Il arrivera aussi qu’un flétan sera retenu prisonnier à la ligne du pêcheur. Ce poisson plat ressemble à la plie, par la forme et par les nageoires ; mais il est de dimensions bien plus grandes, car on en trouve qui pèsent de deux cents à deux cent cinquante livres, et qui ont, de longueur, six pieds et même davan-