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Page:Ferland - La Gaspésie, 1877.djvu/90

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La Gaspésie

l’aristocratie de la Gaspésie. Dans le port de Gaspé se jettent la rivière du nord-ouest et celle du sud-ouest. L’entrée de la dernière forme le bassin, qui a moins d’un mille de longueur, et dont la profondeur varie de cinq à neuf brasses d’eau. Ce port intérieur peut recevoir une flotte considérable ; il renferme dans ce moment plusieurs navires et une goëlette du gouvernement, placée sous la direction du capitaine Bayfield et employée à faire le relèvement des côtes du district. Le grand port connu autrefois des Français sous le nom de baie du Pénouïl, jouissait d’une certaine importance, il y a un peu plus d’un siècle. En 1745, M. de Beauharnois, gouverneur-général du Canada, proposait au ministre de s’en occuper. « On pourrait absolument », écrivait-il, « faire faire un établissement à Gaspé. Il y a, dans le fond de la baie de ce nom, un beau havre appelé la baie du Pénouïl ; les plus gros vaisseaux y seraient en sûreté… On a vu à Gaspé et aux