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Page:Ferland - La Gaspésie, 1877.djvu/91

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La Gaspésie

environs jusqu’à quarante et cinquante navires de pêche ; elle commence ordinairement du quinze au vingt juin, et finit au quinze et vingt novembre et même plus tard. Le climat est à peu près semblable à celui de Québec. On assure que les terres qui sont dans le fond de la baie du Pénouïl sont passablement bonnes. Le nommé Harbour, canadien, y a une habitation, où il a cultivé du blé, qui est venu à maturité, ainsi que le blé sarrasin et les légumes de toute espèce. »

Plus de deux siècles avant la date de cette lettre, les Français avaient visité la baie du Pénouïl et en avaient pris possession. En 1584, Jacques Cartier fut forcé de s’y réfugier et se mit en rapport avec les naturels qui demeuraient dans le voisinage. Sa petite flotte était mouillée à l’entrée de la baie de Gaspé, lorsque le vent souffla avec tant de violence qu’un de ses navires perdit une ancre. « Pour ce », dit-il,