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Page:Ferland - Opuscules, 1876.djvu/15

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Louis-Olivier Gamache

soutenir un siège régulier contre une douzaine d’assaillants. Près du perron, un canon était monté sur un affût de mauvaise mine ; mais il n’était plus guère en état que de faire du bruit.

Tenus avec un soin et une propreté remarquables, les hangars contenaient de longues rangées de barils, de seaux, de barriques et d’épaves de tout genre. « Mes étables ne renferment plus d’animaux », nous dit Gamache, en nous les indiquant de la main ; « avant la mort de la bonne femme, j’avais ordinairement quatorze à quinze vaches ; par défaut de soins tout a fondu, depuis qu’elle n’y est plus pour veiller sur le train. Je vois bien que je serai forcé de me marier une troisième fois. Je pense, monsieur le curé, que si vous pouviez me trouver, à Québec, une femme qui voudrait devenir madame Gamache, vous me rendriez service et à elle aussi, peut-être. » Je n’osai