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Page:Fertiault - Le Carillon du collier, 1867.djvu/8

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le

CARILLON DU COLLIER


I

SIRÈNE


Elle passe, voyez, la splendide Sirène,
Étonnant les regards d’audace et de beauté ;
D’un peuple d’amoureux c’est bien la souveraine,
Déployant la souplesse avec la majesté.
 
Elle plane, avançant dans sa démarche lente
Comme glisse la lune au-dessus du vallon,
Ou, prise tout à coup d’allure turbulente,
Bondit, comme une chèvre, à l’angle du salon.

Chargé des feux du gaz et des feux des haleines,
L’air s’échauffe. Un parfum semble éclore dans l’air.
De murmures charmeurs les oreilles sont pleines ;
Des souffles caressants font frissonner la chair.