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Page:Feydeau - Le Juré, monologue, 1898.djvu/22

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tué ! donc il n’y a pas crime. De l’autre côté, cet homme a tué un huissier, oui !… mais il ne voulait pas le tuer. Donc, il n’y a pas crime non plus ! Donc, cet homme n’est pas condamnable."

Aussi moi, dans mon âme et conscience, celui que je frapperais, c’est celui qui est cause de tout. Celui sans lequel un mari outragé n’aurait pas songé à se faire justice, celui sans lequel il n’y aurait pas un huissier de moins en France !… Si l’on veut venger la mort de l’huissier, celui qu’il faut condamner à mort, c’est l’amant !