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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/109

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Fig. 100. — Fabrique de dynamite à Avigliana, près de Turin.


tugal) ; à Isleten, près Altdorf-Uri (Suisse) ; à Sabanetta, près Ciudad Bolivar ; à Vénézuela (Amérique) ; à Leuwfontein, près Pretoria, Transwaal (Afrique Centrale).

On prépare, pour l’armée, dans les poudreries françaises, quatre espèces de dynamites à bases de randanite et silice de Vierzon, — de craie de Meudon et silice de Vierzon, — de silice de Launois et de laitiers de hauts fourneaux, avec une légère addition de carbonate de chaux, — de silice et randanite, avec 10 pour 100 de sous-carbonate de magnésie.

Dès qu’on a fait le mélange de la nitro-glycérine avec la matière poreuse, quelle que soit, d’ailleurs, cette dernière, on met la dynamite dans des sacs de 5 kilogrammes chacun ; on procède alors aux opérations de l’encartouchage.

Les cartouches de dynamite destinées à l’industrie pèsent 100 ou 200 grammes. Pour l’armée, les poudreries nationales fournissent des cartouches de 100 et de 25 grammes. Quel que soit le poids de ces cartouches, on les range dans des caisses en bois, qui contiennent chacune 250 cartouches.

Dans les écoles d’artillerie, les officiers et les gardes examinent la dynamite, avant de l’emmagasiner. Ils s’assurent qu’elle est dans un parfait état de conservation, et tous les six mois, on soumet aux mêmes épreuves la dynamite qui fait partie des approvisionnements de guerre. À cet effet, on cherche si la nitro-glycérine n’a pas subi de décomposition, si l’enveloppe des cartouches n’a pas été défoncée, si l’amorce n’a pas été déformée. Il est bien facile de s’assurer que l’enveloppe des cartouches et l’amorce ont toujours leur aspect primitif.

La décomposition spontanée de la nitro-glycérine est l’objet d’un examen plus minutieux. On introduit dans les boîtes de dynamite un papier de tournesol ; s’il rougit, c’est que l’acide nitreux, composé vola-