Aller au contenu

Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/164

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

plus puissants dans le tir contre les abris, tels que maisons, palissades, retranchements de fortification passagère. On voulait marcher dans la même voie. Heureusement, un officier d’artillerie d’une grande valeur, le colonel de Lahitolle, soumettait, presque aussitôt, aux commissions d’expériences de Tarbes, de Bourges et de Calais, un canon, du calibre de 5 millimètres, qui sembla parfait, fut vite adopté et destiné à l’armement de trente-huit batteries.

Fig. 132. — Le général de Reffye.

Chaque corps d’armée reçut deux de ces batteries, dites batteries de position, et destinées à la destruction des obstacles, et en cas de défaite, à la protection de l’armée en retraite.

Ces pièces, c’est-à-dire celles de Reffye et celles du colonel de Lahitolle, ne sont plus en service aujourd’hui, mais on les conserve dans nos arsenaux, et elles seraient utilisées, lors de la mobilisation, pour l’armement d’un certain nombre de régiments territoriaux, en particulier pour l’armement des batteries territoriales qui font partie des troupes chargées d’assurer la défense mobile des places fortes. À ce titre, il convient de les faire connaître.

Nous commencerons par décrire le canon de 7 du général de Reffye.

Le canon de 7 est en acier, du calibre de 85 millimètres ; il pèse 620 kilogrammes, et lance, sous une charge de 1 120 grammes, un obus de 7 kilogrammes, avec une vitesse initiale de 390 mètres et une portée de 5 800 mètres.

Voici quelles sont les principales dimensions du canon de 7 :

Longueur totale de la bouche à feu 
2m,012
Longueur de la volée 
1m,099
Longueur de la partie frettée 
0m,865
Longueur des tourillons 
0m,90
Longueur de la chambre de la gargousse 
0m,242
Longueur de la chambre du projectile 
0m,156
Nombre des rayures 
14
Largeur des rayures 
0m,013
Longueur de la partie rayée 
1m,466
Prix approximatif de la pièce 
5 000 fr.
Fig. 133. — Culasse du canon de 7 de Reffye.

Le canon est formé d’un tube en acier, dont la partie postérieure est renforcée par sept frettes. Le mécanisme de fermeture de la culasse du canon de 7, tel que le représente la figure ci-dessus, se compose d’une vis intérieure, à filets trois fois interrompus, et d’un volet mobile, B, qui supporte la vis. Le pointeur servant ouvre de gauche à droite le volet, qui tourne autour de sa charnière ; il intro-