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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/213

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huit batteries montées et trois batteries à cheval. Six de ces batteries montées attellent des pièces de 90, et deux des pièces de 95, du système Lahitolle. Toutes forment la réserve d’artillerie du corps d’armée ; elles sont à la disposition du général en chef. Les trois dernières batteries, qui ont les numéros 9, 10 et 11, sont des batteries à cheval. Elles sont pourvues de canons de 80 millimètres, du système de Bange, et les servants sont à cheval. C’est assez dire qu’elles se déplacent avec une facilité incomparable, et qu’elles se meuvent très aisément, même dans les terres labourées. Au moment de la mobilisation, la plupart de ces batteries à cheval partiraient avec les divisions de cavalerie indépendantes, qui ont pour mission de précéder l’armée, de découvrir l’ennemi, et de former, au devant de l’armée, comme un impénétrable rideau, à l’abri duquel le général en chef ordonne des mouvements stratégiques et prépare la défaite de l’ennemi.

Napoléon Ier a, le premier, fait usage, en campagne, d’une réserve d’artillerie. Le maréchal de Moltke s’inspira de l’exemple de ce grand ca-

Fig. 184. — Une section d’artillerie mise en batterie.