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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/297

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Fig. 252. — Batterie centrale du Richelieu.


des navires par les obus ennemis, en obturant les trous ou les déchirures du métal ; ce qui empêche le navire de couler, et lui permet de continuer le combat assez longtemps encore.

On a découvert qu’un matelas de cellulose interposé entre la cuirasse et la coque d’un bâtiment empêche l’eau de mer de pénétrer à travers les fractures de la coque métallique.

La cellulose, ou plutôt la moelle extraite du fruit du cocotier, suffit pour assurer quelque temps la flottabilité des bâtiments percés par l’artillerie. 1 000 kilogrammes de cellulose occupent un volume de 7 mètres cubes. Avec une assez forte quantité de cette matière, on peut donc matelasser toute une cuirasse. La cellulose conserve une grande élasticité, et ne se laisse traverser par l’eau qu’avec une extrême difficulté. Une couche d’un mètre d’épaisseur, sous la pression d’un volume d’eau de mer, haut de 3 mètres, n’est traversée par l’eau qu’au bout de deux heures. Un matelas de cellulose, si un obus a percé la cuirasse, fera donc l’office d’obturateur, en ne laissant passer qu’une très faible quantité d’eau. Le bâtiment continuera de flotter, et le combat ne sera pas interrompu.

L’artillerie, disons-nous, a successivement gagné en puissance, pour répondre à l’accroissement d’épaisseur des blindages de fer. Donnons la description de notre artillerie de marine actuelle.

Le canon de 16 que nous avons représente dans ce volume (Supplément à l’artillerie moderne)[1] est la principale pièce en service à bord de nos navires de guerre. Il est supporté, à bord des navires, par un affût à quatre roues.

Un canon de 32 centimètres porté sur un

  1. Pages 187, 188.