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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/311

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34 centimètres, tirant dans l’axe et battant un secteur de 254°. Le champ de tir de l’avant est parfaitement dégagé pendant le combat, car les grues qui servent à la manœuvre des ancres se rabattent sur le pont. Deux canons de quatorze centimètres, placés sur le pont du spardeck, dans les pans coupés des cloisons avant et arrière, battent un secteur de 70° ; deux canons de 27 centimètres, en barbette, ont pour champ de tir un demi-cercle ; enfin des canons à tir rapide et des Hotchkiss, soit pour la chasse extrême ou la retraite.

« Pour le combat par le travers, il y a les deux canons de 34 centimètres, un canon de 27 centimètres, sept canons de 14 centimètres et presque toutes les mitrailleuses lançant à peu près 1 130 kilogrammes de métal.

« Entouré et battant de toute son artillerie, il arme deux canons de 34 centimètres, deux canons de 27 centimètres, dix-huit canons de 14 centimètres, six canons de 47 millimètres dans l’abri central, deux canons de 47 millimètres dans la hune de misaine, six canons-revolvers de 37 millimètres sur la passerelle centrale, quatre de 37 millimètres sur la superstructure ; deux canons de 37 millimètres dans la hune du grand mât ; enfin, deux canons de 65 millimètres : soit quarante-quatre canons, lançant près de 2 000 kilogrammes de boulets ou d’obus chargés de poudre brisante.

« Pour l’abordage, le Hoche dispose d’une mousqueterie de cinq cents combattants environ et de cinq tubes lance-torpilles : deux en chasse, deux au centre et le cinquième en retraite.

« Puis, par-dessus tout cela, quoi qu’on dise, et peut-être avant tout cela, l’éperon !

« Quel sera l’audacieux capitaine qui, le premier, jugeant le moment opportun, et choisissant le bon endroit, avec un bélier comme le Hoche, qui déplace près de onze mille tonneaux, ébranlera son ennemi, d’un formidable coup d’éperon qui le blessera certainement à mort ? La prochaine guerre navale nous le dira peut-être…

« À voir ces canons monstres qui ont 8 et 10 mètres de longueur, on se figurerait que l’on éprouve de très grandes difficultés à les manœuvrer et qu’il faut encore un temps assez long pour charger et tirer. Il ne faut cependant que quelques minutes pour cette opération. Le chargement peut s’effectuer dans toutes les positions du canon, que celui-ci soit en repos ou en mouvement.

« L’appareil hydraulique nécessaire au monte-charge est placé bien au-dessous de la flottaison. Cette ascension se fait très rapidement et très simplement par traction de chaînes. Les tubes de chargement contenant les munitions arrivent à l’arrière du canon, prêtes à être refoulées au moyen d’un refouloir télescopique et juste à l’endroit où il le faut. Enfin, le pointage en direction s’opère par des chaînes croisées tirées par de puissantes presses hydrauliques mouflées, qui font rouler les tourelles ou les plates-formes sur de forts galets d’acier.

« L’éclairage, à l’intérieur, est fourni par des centaines de lampes électriques à incandescence.

« L’aération et la ventilation ont été étudiées avec soin. L’air pénètre à profusion dans toutes les parties du navire.

« Les conditions qui peuvent rendre le navire habitable pour sept cents hommes ont été prises avec humanité.

« Quant à l’aménagement général, les chambres des officiers, des maîtres, les postes des mécaniciens, leurs lavabos, le logement de l’équipage, l’hôpital, les postes des blessés, la boulangerie, les cuisines, etc., n’ont pas été établis avec la stricte économie de place que l’on remarque sur certains navires de l’État. »

Le Richelieu (fig. 256), qui a remplacé le Magenta, dont nous avons donné la description dans les Merveilles de la science, est un