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Page:Fischbach, Le siège et le bombardement de Strasbourg, 1870.djvu/16

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L’énergique déclaration du général Uhrich faisait allusion à la panique qui avait suivi l’arrivée du parlementaire menaçant la ville de bombardement, si celle-ci ne se rendait pas. On s’était demandé, en effet, si, avec les quelques milliers d’hommes qui formaient sa garnison, Strasbourg pourrait se défendre et si ce n’était point folie que d’essayer une résistance. L’Europe et le monde savent ce que fit Strasbourg et comment la vieille cité d’Alsace s’est défendue.

13 août.

Les troupes allemandes étaient signalées le 13 août de presque tous les points de la ville. Schiltigheim, Bischheim, Oberhausbergen, Mittelhausbergen, Niederhausbergen, Eckbolsheim, Kœnigshofîen avaient été traversés ou étaient occupés déjà par des détachements ennemis, et les relations entre ces communes et la ville devinrent de plus en plus difficiles.

Ce n’étaient plus de simples patrouilles qui parcouraient les alentours, c’étaient des régiments entiers qui s’établissaient autour de la place. Une division badoise, sous le commandement du lieutenant-général de Beyer, commença les opérations de l’investissement ; du 11 au 17 elle fut seule à manœuvrer autour de Strasbourg. À Kœnigshoffen, lé chemin de fer fut coupé ; les fils télégraphiques furent rompus, et les seules dépêches, celles du Haut-Rhin, qui avaient encore pu parvenir jusqu’en ville, étaient donc supprimées aussi.

Le 13 août se répandit à Strasbourg une de ces nouvelles qui pendant ces longues semaines d’angoisses venaient si souvent, émanant on ne sait d’où, mettre pour un instant la joie dans les cœurs, ranimer tous les cou-